Édition du mardi 21 avril 2015
Bornes de recharges pour voitures électriques : pas de décollage
Selon le dernier comptage effectué par l’association Avere (association nationale pour le développement du véhicule électrique), il y aujourd’hui 9064 points de recharge pour véhicules électriques sur l’ensemble du territoire.
Certes, le nombre de bornes a presque doublé en un an. Mais on ne peut que constater la lenteur à laquelle le réseau de bornes se développe : dans les huit derniers mois, seuls 464 emplacements nouveaux ont été installés. Pour mesurer l’ampleur du problème, il suffit de rappeler que l’objectif fixé par le gouvernement est de … 7 millions de bornes. On peut donc toujours parler de « progression constante » et affirmer que « le maillage est en route », comme le fait l’Avere… mais un rapide calcul montre qu’au rythme actuel de 4 000 bornes par an, il faudra juste 1 750 années pour atteindre l’objectif de 7 millions d’emplacements – ce qui, au moins, laissera du temps pour inventer de nouveaux modes de transport propre.
En attendant, de deux choses l’une : ou l’objectif fixé par le gouvernement est beaucoup trop ambitieux, ou le rythme d’installation de ces bornes est beaucoup trop lent. Mais c’est le développement même de la voiture électrique qui est en jeu ici, avec un problème qui semble aujourd’hui insoluble : sans un nombre suffisant de bornes, le marché ne décollera pas, car les automobilistes resteront méfiants devant le risque de tomber en « panne sèche ». Mais sans décollage du marché, pas grand-monde n’aura envie d’investir des millions – voire des milliards – dans l’installation de bornes qui risqueraient d’être sous-utilisées. C’est ce qu’on appelle la quadrature du cercle…
La seule façon de sortir de cette situation serait certainement une initiative de l’État. Mais cela ne semble pas à l’ordre du jour. Pour cette année 2015, ce sont essentiellement des projets portés par les collectivités qui vont voir le jour, ainsi que ceux portés par des entreprises privées, comme Bolloré, qui a besoin d’installer des bornes pour espérer voir ses automobiles Bluecar se vendre.
Et pour l’instant, on ne peut toujours pas dire que le marché de la vente de voitures électriques se développe réellement. Là encore, on peut noter l’admirable optimisme de l’Areve, qui annonce pour 2015 (comme elle l’avait annoncé pour 2013 et 2014) « l’année du décollage ». Mais les chiffres sont là : à l’été dernier, il y avait en France 36 000 véhicules électriques (en comptant les flottes professionnelles) sur 38 millions de véhicules immatriculés. Soit 0,1 %. Et la tendance ne varie que très peu, malgré les incitations offertes par le gouvernement : il s’est vendu 196 565 voitures particulières en France, en mars, dont 1 199 sont électriques, soit 0,6 %.
Certes, le nombre de bornes a presque doublé en un an. Mais on ne peut que constater la lenteur à laquelle le réseau de bornes se développe : dans les huit derniers mois, seuls 464 emplacements nouveaux ont été installés. Pour mesurer l’ampleur du problème, il suffit de rappeler que l’objectif fixé par le gouvernement est de … 7 millions de bornes. On peut donc toujours parler de « progression constante » et affirmer que « le maillage est en route », comme le fait l’Avere… mais un rapide calcul montre qu’au rythme actuel de 4 000 bornes par an, il faudra juste 1 750 années pour atteindre l’objectif de 7 millions d’emplacements – ce qui, au moins, laissera du temps pour inventer de nouveaux modes de transport propre.
En attendant, de deux choses l’une : ou l’objectif fixé par le gouvernement est beaucoup trop ambitieux, ou le rythme d’installation de ces bornes est beaucoup trop lent. Mais c’est le développement même de la voiture électrique qui est en jeu ici, avec un problème qui semble aujourd’hui insoluble : sans un nombre suffisant de bornes, le marché ne décollera pas, car les automobilistes resteront méfiants devant le risque de tomber en « panne sèche ». Mais sans décollage du marché, pas grand-monde n’aura envie d’investir des millions – voire des milliards – dans l’installation de bornes qui risqueraient d’être sous-utilisées. C’est ce qu’on appelle la quadrature du cercle…
La seule façon de sortir de cette situation serait certainement une initiative de l’État. Mais cela ne semble pas à l’ordre du jour. Pour cette année 2015, ce sont essentiellement des projets portés par les collectivités qui vont voir le jour, ainsi que ceux portés par des entreprises privées, comme Bolloré, qui a besoin d’installer des bornes pour espérer voir ses automobiles Bluecar se vendre.
Et pour l’instant, on ne peut toujours pas dire que le marché de la vente de voitures électriques se développe réellement. Là encore, on peut noter l’admirable optimisme de l’Areve, qui annonce pour 2015 (comme elle l’avait annoncé pour 2013 et 2014) « l’année du décollage ». Mais les chiffres sont là : à l’été dernier, il y avait en France 36 000 véhicules électriques (en comptant les flottes professionnelles) sur 38 millions de véhicules immatriculés. Soit 0,1 %. Et la tendance ne varie que très peu, malgré les incitations offertes par le gouvernement : il s’est vendu 196 565 voitures particulières en France, en mars, dont 1 199 sont électriques, soit 0,6 %.
F.L.
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